Un combat vers la parité

Matières chiffrées : un enseignement masculinisé…

Il y a quelque temps, le débat s’est installé sur la nouvelle réforme du baccalauréat. Les services du ministère de l’éducation ont constaté que depuis cette réforme il y avait de moins en moins de jeunes filles dans les filières mathématiques. C’est un pas en arrière pour la parité hommes-femmes qui est un sujet d’actualité majeur.

Cette problématique est en partie la résultante d’un héritage culturel et d’une histoire dans laquelle les femmes étaient écartées de certains sujets. Cela est également la représentation des freins et de l’autocensure dont les femmes peuvent faire preuve. La diminution du nombre de filles dans les filières mathématiques est en fait le fragment d’un sujet plus profond.

Par un ancrage historique fort

L’héritage culturel a un poids immense dans la recherche d’une explication des différences de parcours entre les hommes et les femmes.

57 ans en arrière, les femmes n’avaient pas encore le droit de travailler ou même d’ouvrir un compte bancaire sans l’autorisation d’un homme. Dans l’évolution d’une société, 57 ans sont très courts et reflètent pourquoi encore aujourd’hui la parité est un sujet d’actualité malgré les efforts enclenchés depuis ces nombreuses années pour favoriser l’émancipation des femmes. Historiquement, le rapport à l’argent entre les hommes et les femmes est donc très différent. Ce qui a de fortes répercussions dans la société et au niveau de l’entrepreneuriat entre autres.

Des disparités pour les femmes dans l’entrepreneuriat

Alors que plusieurs études démontrent que les entreprises dirigées par des femmes sont très performantes, celles-ci ont moins accès aux fonds que les hommes. On note que les dirigeants ont reçu 2,3 fois plus de fonds que les femmes dirigeantes. Cet écart se creuse avec le montant de la levée de fonds puisqu’en 2020, par exemple,  les levées de fonds comprises entre 15 et 50 millions d’euros ont été réalisées à 98% par des dirigeants hommes. De plus, aucune femme n’a fait partie des levées de fonds supérieures à 100 millions d’euros. (Etude Boston Consulting Group, 2021)

Ces données témoignent à la fois de la concrétisation d’une évolution de la parité car les inégalités se réduisent  mais ils sont aussi le constat que des efforts sont encore souhaitables.

Dans une société marqué par divers biais

Il faut tout de même souligner qu’il y a diverses raisons pour lesquelles les femmes lèvent moins de fonds que les hommes. L’histoire a évidemment une place importante. En revanche, il existe d’autres biais que l’on peut considérer. Tout d’abord, la surreprésentation des femmes entrepreneures dans des secteurs, pour certains stéréotypés et qui ne nécessitent pas de flux d’argents importants est à prendre en compte. Ensuite, les “différences de socialisation des genres” vont créer des comportements genrés qui pourront être un élément pénalisant pour les femmes car ils donnent des idées reçues notamment aux investisseurs. D’ailleurs, selon le collectif Sista le pitch d’une femme qui répond aux stéréotypes de genres comme la voix douce ou encore une attiude calme, en retrait aurait 18% de chance en moins de se faire financer.

Finalement, ces chiffres sont le miroir d’une évolution vers la parité. Alors finissons sur une note positive et encourageante : “Soyez vous-même ; tous les autres sont déjà pris”. Oscar Wilde

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